Les acariens source d'allergies
Les acariens source d'allergies respiratoires
Ils vivent partout autour de nous, sont extrêmement nombreux et invisibles à œil nu. Il s’agit des acariens, ces minuscules arachnides qui ne vivent que 6 semaines en moyenne, mais qui se reproduisent rapidement, surtout lorsqu’ils trouvent la chaleur et l’humidité nécessaires à leur développement.
Poussières, éléments de literie, vêtements et toutes sortes de textiles que comportent nos pièces à vivre accueillent des millions de ces acariens responsables de maladies allergiques respiratoires ou cutanées chez certains individus. Ces derniers en souffrent davantage durant l’automne et l’hiver lorsque les populations de ces nuisibles augmentent sensiblement. Certains acariens (sarcopte) peuvent aussi provoquer la gale par la ponte d’œufs sous la peau de l'homme ou de l'animal provoquant de fortes démangeaisons causant ainsi une maladie infectieuse transmissible par contact de la peau. Une solution radicale contre ces acariens, de préférence naturelle et durable s’impose donc.
Que sont les acariens ?
Au sens large du terme, un acarien (Acari) est une famille de minuscules insectes faisant partie de la classe des arachnides et qui, à ce titre, sont dotés de huit pattes.
De manière générale, c’est à l’acarien domestique que l’on fait référence lorsque l’on évoque ce nuisible. Cette expression réunit elle-même une variété d’espèces, parmi lesquelles se trouvent les acariens de stockage, qui se nourrissent de denrées alimentaires touchées par l’humidité, et les acariens des poussières (Dermatophagoides pteronyssinus), qui vivent principalement dans les draps, oreillers, matelas, sommiers, rideaux, vêtements et la plupart des matières textiles de nos pièces de vie.
Ces minuscules bestioles sont invisibles à l’œil nu, ne mesurant que 0,1 à 0,6 mm, et ne vivent que 6 semaines. Néanmoins, elles se reproduisent vite, une seule femelle pouvant pondre entre 20 et 80 œufs, et occasionnent bien des désagréments aux personnes souffrant d’allergies respiratoires et cutanées, voire oculaires.
Les conditions favorables à leur développement
Un seul matelas peut en accueillir deux millions. S’ils arrivent à être aussi nombreux dans la chambre et autour de nous, c’est que notre environnement favorise particulièrement leur développement.
Les acariens affectionnent les éléments de literie (matelas, draps, sommiers, oreillers…), les rideaux, les vêtements, les meubles rembourrés, ainsi que les tapis et moquettes. Ils sont également présents dans les peluches et doudous des enfants, ainsi que dans tout support potentiel de poussière.
Les environnements chauds et humides sont propices à leur essor ; un habitat chauffé, mal aéré (comme c’est le cas en hiver notamment) et mal entretenu leur fournit donc des conditions de vie optimales.
Leur principale source d’alimentation est l’ensemble des détritus organiques que nous produisons, notamment les peaux, poils et cheveux morts laissés sur les lits.
Responsable de l’asthme et d’allergies
Leurs puissantes enzymes digestives se retrouvent dans leurs déjections et constituent les principaux transmetteurs d’éléments allergènes. Un seul acarien peut produire jusqu’à 2000 de ces déjections et davantage de particules de poussières qu’il a en partie digérées, soit autant de vecteurs potentiels de symptômes allergiques. L’exosquelette de l’acarien est, lui aussi, potentiellement allergène.
Allergies cutanées, crises d’asthme et affections cutanées sont donc favorisées par ces minuscules nuisibles dont la prolifération est à combattre par tous les moyens
Comment s’en débarrasser ?
La première des mesures à prendre pour lutter contre les acariens et de faire en sorte que l’habitat soit à la fois propre, à température modérée et régulièrement aéré. Poussières, saleté et humidité doivent être chassés de manière méticuleuse.
Il est recommandé de passer régulièrement l’aspirateur sur toutes les surfaces avec un filtre spécial particules aériennes (HEPA 13 ou 14), de dépoussiérer les meubles et les éléments de décoration et de laver les draps à 60°C.
Les tapis et moquettes doivent être minutieusement nettoyés et les vêtements soigneusement rangés dans des armoires fermées afin d’éviter d’en faire des nids à poussières, et donc à acariens.
Une aération régulière des pièces permet de réduire l’humidité et la température ambiantes, évitant d’offrir les conditions favorables à leur développement.
Une astuce consiste à placer les peluches et doudous des enfants dans un sac et de disposer ce dernier dans le congélateur pendant 24 heures, ce qui détruit les acariens qui les colonisent.
En ce qui concerne le volet médical de la lutte contre les acariens, le traitement le plus efficace à ce jour est la désensibilisation, qui consiste à administrer à la personne, de manière progressive, des doses croissantes d’allergènes afin que l’organisme puisse développer sa réponse. Ce traitement s’inscrit dans la durée, avec des améliorations constatées au bout d’une année et une phase d’entretien durant trois ans environ. C’est néanmoins à l’allergologue de décider si une telle démarche s’impose et de choisir le soin adapté au patient.
En parallèle, plusieurs types d’insecticides permettent d’agir contre les acariens présents dans les pièces à vivre. Sous forme de sprays, ces produits s’appliquent sur les rideaux, literies, draps, vêtements et autres supports susceptibles d’accueillir des acariens afin de les éliminer et de prévenir les infestations.