Il existe de nombreux genres et sous-familles de moustiques (Culicidae), mais l’espèce Aedes albopictus est l’une des plus invasives au monde. Plus connue sous le nom de moustique tigre, elle est l’un des vecteurs les plus actifs et les plus importants d’infections virales telles que le zika, chikungunya et la dengue. Il est donc capital de disposer des moyens répulsifs permettant d’opérer un traitement efficace contre la prolifération de cet insecte pour éviter les piqures.
Facile à identifier, le moustique tigre se caractérise par la présence d’une ligne blanche sur son thorax noir, ainsi que les rayures blanches et noires ornant ses pattes, ce qui explique pourquoi il est surnommé ainsi. Moustique de petite taille, son envergure ne dépasse généralement jamais le centimètre.
Le cycle de vie d’Aedes albopictus est composé de quatre étapes ; l’œuf est mis en eau où il éclot et donne naissance à une larve. S’en suivent quatre stades larvaires marqués par des mues, puis l’étape de métamorphose durant laquelle la larve se transforme en nymphe, avant de devenir adulte.
Le moustique tigre s’accommode parfaitement de l’environnement urbain, où il peut trouver quantité de points d’eau stagnante qui permettent aux femelles de pondre et aux œufs, larves et nymphes de poursuivre leur croissance. Tout gîte anthropique (créé par l’homme) contenant de l’eau stagnante est susceptible d’accueillir ce nuisible : flaques, vases, soucoupes, bassins, récipients abandonnés, gouttières, etc.
Ce sont les femelles qui piquent et contribuent à la transmission des maladies. Elles sont d’ailleurs assez agressives, surtout lorsqu’elles ont été fécondées et qu’elles doivent ainsi absorber un maximum de sang afin de nourrir leur progéniture.
En piquant l’hôte, la femelle moustique tigre injecte de la salive dont le rôle est de fluidifier le sang. C’est à travers cette substance que l’insecte, lorsqu’il est lui-même porteur de la maladie, la transmet à l’hôte et l’infecte.
Originaire des forêts tropicales d’Asie du sud-est, l’espèce Aedes albopictus s’est largement diffusée à travers le monde, principalement en raison du commerce international et des échanges de marchandises, dont les pneus qu’elle affectionne particulièrement.
Après avoir été détectée en France, elle a été momentanément éradiquée, avant d’être observée de nouveau en 2004. Signalée dans les Alpes-Maritimes, puis en Haute-Corse en 2006, elle a également été repérée dans le Var (septembre 2008), en Loire-Atlantique, à Marseille (2010) et en Charente-Maritime en 2013. En 2014, le moustique tigre était présent dans 19 départements du sud de la France et en Loire-Atlantique.
L’arrivée et le développement du moustique tigre en France pose un véritable problème de santé publique, car cette espèce est un important vecteur de maladies (une trentaine au total).
Parmi celles-ci, citons le chikungunya qui a sévi sur l’île de la Réunion en 2005 et qui est encore présent dans les Antilles et la Guyane depuis novembre 2013, ainsi qu’en Polynésie Française depuis octobre 2014. En France Métropolitaine, cinq cas autochtones (sujets infectés chez eux, sans avoir voyagé) ont été détectés en 2016.
Le chikungunya provoque de fortes douleurs articulaires et des raideurs, conférant au malade une posture courbée caractéristique.
Aedes albopictus est également un vecteur de la dengue, une autre arbovirose (maladie virale dont les vecteurs sont les insectes suceurs de sang) considérée par l’OMS comme étant la plus répandue au monde. Les principaux symptômes associés à la dengue sont la fièvre, les céphalées, les douleurs musculaires et articulaires, des nausées et des éruptions cutanées. Elle peut également s’accompagner d’hémorragies, voire d’états de choc, pouvant parfois entraîner le décès. Comme pour le Chikungunya, le Zika, la dengue s’est déclarée à travers deux cas autochtones en France en 2010, ainsi qu’un autre en 2013 dans les Bouches-du-Rhône. Le virus du Zika qui est transmit par le moustique tigre a été déclaré en février 2016 sur le térritoire national avec 5 cas répertoriés en Février. Il est impératif de recourir à des solutions de protection pour les femmes enceintes qui peuvent subir de graves complications et risques de malformation dans l'évolution de la boite crânienne des nourrissons dès la naissance.
Enrayer la prolifération des moustiques tigres implique tout d’abord toute une stratégie de lutte anti-vectorielle (LAV), qui consiste à détruire les gîtes larvaires autant que les moustiques adultes.
Des produits insecticides utilisés pour éliminer les insectes sont de type chimique ou biologique. Certains d’entre eux ont une composition potentiellement nocive pour l’homme, d’où la nécessité de respecter strictement les procédures et précautions d’emploi. D’autres, plus naturels, sont moins dangereux, mais il convient d’être prudent lors de leur application.
Parallèlement à l’utilisation d’insecticides, il est capital d’agir en amont en supprimant les points d’eau stagnante ; assécher les récipients et réservoirs de toutes sortes, changer régulièrement l’eau des plantes, etc.
Les zones de repos du moustique tigre sont également à éliminer, en débroussaillant et en taillant les herbes hautes.
En solution de prévention, les insecticides sprays répulsifs permettent d’éloigner les insectes nuisibles grâce à une substance modifiant leurs perceptions olfactives. Ils sont généralement élaborés à base de DEET (Diethly Toluamide) ou d’IR3535.
La pose de moustiquaires imprégnées est aussi une protection efficace contre les piqûres de moustiques tigres. Les imprégner d’insecticide permet de renforcer leur action répulsive et défensive.
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