Les principales familles d’insecticides
Termites, moustique tigre, mites, punaise de lit, cafards, blattes, puces et acariens font partie de ces insectes et arthropodes considérés comme nuisibles et contre lesquels l’utilisation de produits insecticides s’impose.
Ces derniers sont constitués de substances actives tuant les insectes et arthropodes (araignées, tiques, acariens) durant un ou plusieurs de leurs stades de développement (œufs, larves, adultes). Ils peuvent également agir simplement en repoussant les nuisibles ; il s’agit alors de répulsifs.
Il existe plusieurs types d’insecticides qui se distinguent selon leur composition chimique, leur application et leur mode d’action.
Citons tout d’abord les organophosphorés, qui tuent les insectes en inhibant la cholinestérase, empêchant la transmission de l’influx nerveux. Ils présentent toutefois une haute toxicité pour l’homme et les animaux à sang chaud.
Un mode d’action similaire est utilisé par les uréthanes, ou carbamates. Ce sont des dérivés de l’acide carbamique, dont beaucoup font office de fongicides et d’herbicides.
Pour leur part, les pyréthrinoïdes de synthèse occasionnent un choc neurotoxique chez l’insecte, qui provoque sa mort très rapidement. Intervenant principalement comme insecticides et répulsifs contre les moustiques et les serpents, ils sont biodégradables et présentent une faible toxicité pour l’homme, mais pas pour les poissons, ni les abeilles. Les pyréthrinoïdes de synthèse sont des insecticides de troisième génération.
Les composés organochlorés tels que le très célèbre DDT étaient couramment utilisés jusqu’en 1970. Ils se basent sur l’action des toxines neurotropes qui s’attaquent aux canaux sodium, indispensables à la transmission de l'influx nerveux. Redoutablement efficaces au départ, ils ont fini par être délaissés pour plusieurs raisons : développement de résistances chez certains nuisibles, contamination des écosystèmes, très faible biodégradabilité, effet potentiellement cancérogène… L’aldrine, l’heptachlore, le toxaphène, l’endrine et le BPC font également partie des organochlorés.
Une autre famille de pesticides est formée par les benzoylurées, tels que le diflubenzuron, le teflubenzuron, l’hexflumuron, le lufénuron et le triflumuron. Ces substances tuent les insectes durant leur mue et peuvent être toxiques pour différentes espèces vivant dans les zones humides et en milieu marin.
Quant aux sulfones (tétrasul, tétradifon, propargite…), ils sont davantage orientés vers la lutte contre les œufs et larves d’acariens. Leur efficacité contre les insectes est fortement limitée.
A côté de ces insecticides de synthèse, il existe des substances anti-insectes naturelles. Elles sont d’origine végétale, exploitant les molécules produites par les plantes pour repousser leurs prédateurs. Les dérivés du pyréthre, les roténones, l'azadirachtine, la quassine, l'aconitine ou encore le géraniol en sont quelques exemples de solutions bio. Ces insecticides d’origine végétale sont plus longs et plus coûteux à extraire et à produire, d’où leur abandon progressif au profit des insecticides de synthèse.
Aujourd'hui, un insecticide naturel ou biologique peut se révéler plus toxique qu'un insecticide chimique grâce aux nouvelles technologies développées par l'industrie chimique dont le défi majeur est devenu la préservation de l'environnement, la santé et la nature.